Pour défendre le Jura bernois et promouvoir les valeurs qui préservent la liberté et la dignité humaine
De la Ferrière à Romont et de Crémines à La Neuveville s’étend un des plus beaux paysages qui soient. Par leur présence, par le déploiement de leurs talents et par leur inlassable activité, les habitants du Jura bernois ont aménagé et enrichi cette terre en réalisant un tissu culturel, social et économique de grande valeur. C’est d’abord ce tissu, c’est notre identité, ce sont nos meilleures spécificités et nos légitimes intérêts que je souhaite défendre et promouvoir.
Au sein du canton de Berne, le Jura bernois constitue une minorité linguistique. Il me tient à cœur de préserver la pérennité de la culture francophone et de ses riches particularités au sein de notre canton. Mais si nous nous distinguons des Alémaniques par la langue, nous devons garder à l’esprit les bienfaits inestimables du bilinguisme. La cohésion nationale mais aussi l’ouverture vers d’autres manières d’envisager les choses et le fédéralisme helvétique ne peuvent que sortir renforcés de l’existence de cantons bilingues dans lesquels des personnes de langues différentes vivent ensemble en bonne harmonie et s’enrichissent de leurs diversités.
Le Jura bernois est aussi une région partiellement périphérique. Cela implique que nous puissions disposer de voies de communication performantes. L’autoroute A16 doit être achevée sans retard. La population et les entreprises de notre région comptent sur la réalisation rapide de cet axe vital pour l’avenir du Jura bernois. La route ne saurait toutefois s’opposer au rail. Dans cette optique, il est nécessaire que l’offre ferroviaire soit adaptée à nos besoins et non démantelées sur l’autel d’économies discutables.
Il est indispensable que notre économie, fortement tournée vers l’exportation, puisse bénéficier de conditions cadres favorables. Outre de bonnes voies de communication, une fiscalité attrayante, une simplification de notre législation, une diminution des contraintes administratives et de fructueuses relations entre le monde du travail, la HES-Arc et les écoles professionnelles contribueront à améliorer ces conditions cadre.
Seule une économie florissante assure la prospérité d’une population tout en permettant de financer un système social destiné à venir en aide aux personnes fragilisées par la précarité, l’âge, la maladie ou le chômage.
Si l’aménagement des bases matérielles de la vie revêt une importance capitale dans l’action politique, les politiciennes et les politiciens ne doivent jamais oublier le rôle essentiel que jouent les valeurs dans le devenir d’une société.
Personnellement, je m’engage à promouvoir toutes les mesures qui concourront à préserver sinon à renforcer la dignité humaine des habitants de notre région et de notre canton. Tout être humain doit être respecté dans sa dignité. Or, celle-ci n’existe pas sans liberté. Elle seule permet aux personnes d’identifier et d’assumer leur vocation, d’adhérer à une pensée religieuse, philosophique ou politique pour la partager avec d’autres et la diffuser, de déterminer leur vie en fonction de leurs préférences, d’élaborer des projets et de les concrétiser. C’est à ces conditions seulement qu’une personne peut s’épanouir, être véritablement elle-même et mener une vie digne d’être vécue.
Par mon action politique, je veux modestement contribuer à la préservation des libertés, à la qualité de vie et à l’accroissement du bien-être de toutes les personnes qui peuplent notre magnifique région. Merci de m’aider dans cette difficile entreprise.
Anne-Caroline Graber
Dr ès sciences politiques