Credo politique
Sur un plan général
Il faut s’efforcer de résoudre les grands problèmes de l’heure (crise économique, chômage, violence, asile, finances) en leur apportant des solutions qui respectent les trois grandes valeurs politiques de liberté, de justice et de sécurité. La véritable liberté doit être défendue contre la pensée unique, les dangers que lui font courir les nouveaux moyens de la communication électronique et les excès de la bureaucratie. La justice exige que l’on récompense l’initiative des plus entreprenants tout en permettant aux plus défavorisés de satisfaire leurs légitimes besoins et de vivre dans la dignité. Pour plus de sécurité, les tribunaux doivent sanctionner plus sévèrement les violents qui ne respectent ni l’intégrité de la vie humaine ni la propriété d’autrui. Notre pays doit en outre mener une politique d’asile conforme à sa tradition humanitaire mais aussi compatible avec sa taille. Il faut renvoyer les délinquants violents mais accueillir les vrais persécutés.
Plus spécifiquement, je m’engage pour :
- Freiner l’emprise croissante de la bureaucratie et de la technocratie sur notre sphère privée, nos vies quotidiennes, l’économie et la société. La prospérité commune et l’épanouissement des personnes requièrent de grands espaces de liberté pour nos initiatives de toute nature et pour notre créativité.
- Des finances cantonales saines. Les déficits ne doivent être acceptés qu’en période de récession à des fins de relance. Autrement, il n’est pas tolérable que nous laissions croître indéfiniment la dette publique.
- Une fiscalité juste qui ménage plus qu’aujourd’hui les classes moyennes et les familles. Il n’est pas admissible que les familles qui s’occupent elles-mêmes de l’éducation de leurs enfants soient fiscalement pénalisées par rapport aux familles qui envoient leurs enfants à la crèche.
- Le développement économique. Seule la croissance économique est susceptible d’accroître la qualité de vie et d’assurer la pérennité de la démocratie. A cet égard, il convient notamment de ne pas trop charger les entreprises avec de nouvelles taxes et de nouvelles prescriptions administratives.
- Un environnement sain et compatible avec la santé publique à long terme. Mais nous devons nous garder de toute politique environnementale idéologique et contraire aux légitimes besoins de développement de la société et de l’économie.
- Une politique énergétique réaliste. Nous devons tout entreprendre pour augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation globale d’énergie. C’est ainsi que nous préserverons notre environnement tout en réduisant notre dépendance à l’égard des pays producteurs de pétrole. Toutefois, à moyen terme, nous ne pourrons pas nous passer de l’énergie nucléaire.
- Des voies de communication performantes capables de relier les régions périphériques entre elles et aux grandes agglomérations. Il n’y a pas et il n’y aura jamais de prospérité sans voies de communication de grande capacité. En outre, nous devons promouvoir aussi bien l’achèvement rapide du réseau des routes nationales que la réalisation de nouvelles infrastructures ferroviaires.
- Des effectifs de police suffisants pour la sécurité des personnes. Jamais les caméras de surveillance ne parviendront à remplacer la présence humaine et la volonté politique d’être beaucoup plus dur avec les auteurs d’actes de violence. La police doit aussi être organisée de manière à réduire le temps qui sépare un appel à l’aide de l’intervention policière.
- Une école de qualité qui n’oublie pas que sa première mission consiste à transmettre des savoirs fondamentaux irréfutables et non pas prioritairement à œuvrer en faveur de l’insertion sociale des élèves.
- Le respect rigoureux des principes démocratiques s’agissant de l’appartenance cantonale du Jura bernois. Aucune autorité extérieure à la région ne devra jamais pouvoir nous contraindre à adopter un autre cadre institutionnel que celui que nous avons choisi librement et démocratiquement.
Mon attachement à la liberté
Par conviction, par réflexion et par tempérament, je suis très attachée à la pérennité de nos précieuses libertés individuelles.
J’apprécie tout particulièrement ce texte sur la liberté que mon père a écrit très récemment :
« La liberté humaine présente une inestimable valeur pour quatre raisons fondamentales.
Tout d’abord, il n’y a pas de dignité humaine sans liberté. Seule la liberté permet aux personnes d’assumer leur vocation, d’adhérer à une pensée religieuse, philosophique ou politique pour la partager avec d’autres et la diffuser, de déterminer leur vie en fonction de leurs préférences, d’élaborer des projets et de les concrétiser, d’identifier et d’assumer leur vocation. C’est à ces conditions seulement qu’une personne peut s’épanouir, être véritablement elle-même et mener une vie digne d’être vécue.
Ensuite, seul un être humain libre peut assumer des responsabilités et être tenu pour responsable de ses actes. Les robots sont par définition irresponsables de leurs faits et gestes. Or, sans responsabilité humaine, il n’y a pas d’éthique possible. La liberté est ainsi nécessaire à la possibilité d’orienter les comportements en référence à une éthique.
En outre, la liberté est tellement précieuse simplement parce la grande majorité d’entre nous l’apprécions. Chaque fois qu’elles en ont l’occasion, les personnes choisissent la liberté contre l’asservissement. Jusqu’à la Chute du Mur de Berlin, ce sont les ressortissants des pays communistes totalitaires qui tentaient de rejoindre le monde libre, pas le contraire.
Finalement, la liberté est une réalité magnifique parce qu’elle autorise la création de richesses matérielles et immatérielles. La liberté permet le déploiement des talents dont sont pourvus les humains et de l’esprit d’initiative qui les habite. C’est dans ce sens que la liberté constitue la principale source de la recherche scientifique, des avancées technologiques, de la prospérité économique et du développement culturel. C’est parce qu’il a été libre avant les autres que l’Occident a été riche avant eux et qu’il a servi de pôle d’attraction au monde entier. Malgré leur face sombre que l’on ne saurait nier, les sociétés occidentales ont apporté de nombreux bienfaits au monde et c’est principalement à la liberté et à sa source spirituelle la plus profonde, à savoir le judéo-christianisme, que nous devons cette vérité incontestable.
Les libertés individuelles classique sont aujourd’hui menacées. Défendre les libertés individuelles contre les assauts permanents que leur portent l’Etat mais aussi la société constitue un combat à la fois nécessaire, louable et noble.
Nous le mènerons plus facilement si nous nous souvenons de cette grande affirmation de Denis de Rougemont : « Je préfère ceux qui abusent de la liberté à ceux qui se laissent convaincre de ne pas en user ».
Mais souvenons-nous aussi que la liberté sans la responsabilité conduit à la domination des forts et des peu scrupuleux sur les plus faibles et les plus honnêtes avant d’indisposer le grand nombre. Il restera toujours vrai que ma liberté devrait s’arrêter où commence la légitime liberté de l’autre.
Dans ce contexte, quelques grandes banques et quelques grands spéculateurs pourraient méditer avec profit ces propos tenus en 1951 par Frank Abrams, président de la Standard Oil du New-Jersey : « Le rôle de la direction est de maintenir un juste équilibre entre les intérêts des différentes parties concernées : les actionnaires, les employés, les consommateurs et l’ensemble de la collectivité ». »
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